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Les Pieds Nickelés à la Maison blanche : le signal fuite

Un vice-président et un conseiller américain planifient des frappes secrètes via Signal, mais un journaliste est ajouté par erreur, divulguant des infos sensibles.

Un vice-président et un conseiller américain planifient des frappes secrètes via Signal, mais un journaliste est ajouté par erreur, divulguant des infos sensibles

Dans le dernier épisode de la saga « Les Pieds Nickelés à la Maison-Blanche, le téléphone pleure« , nos héros ont encore frappé. Imaginez la scène : un groupe de hauts responsables américains, dont le vice-président JD Vance et le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz, décident de planifier des frappes militaires secrètes via une application de messagerie. Et quelle application choisissent-ils ? Signal [NDLR : ceci n’est pas un placement de produit pour un dentifrice], bien sûr, connue pour sa discrétion… sauf quand on y invite par mégarde un journaliste.​

C’est ainsi que Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef de The Atlantic, s’est retrouvé parachuté dans une conversation top secrète. Ajouté par erreur par Mike Waltz, notre journaliste a eu accès à des informations aussi sensibles que les cibles, les armes et le calendrier des attaques prévues contre les rebelles Houthis au Yémen. Un vrai scénario digne d’Austin Powers, où l’espion gaffeur dévoile involontairement les plans les plus secrets.​

Le 15 mars, Pete Hegseth, secrétaire à la Défense, partage allègrement dans le groupe les détails des frappes imminentes. Pendant ce temps, Goldberg, tel un spectateur médusé, assiste en direct à ce déballage d’informations classifiées. Il faudra attendre le 24 mars pour que The Atlantic publie le récit de cette bévue monumentale, déclenchant une tempête politique à Washington.​

Les réactions ne se sont pas fait attendre. Les démocrates, outrés, ont dénoncé une négligence coupable mettant en péril la sécurité nationale. Le sénateur Mark Warner a fustigé les responsables de cette « erreur de débutant », soulignant que dans d’autres sphères, une telle faute aurait conduit à des licenciements immédiats. De leur côté, certains républicains ont tenté de minimiser l’incident, le président Trump parlant même d’une « chasse aux sorcières ». Une réaction qui rappelle étrangement le détachement comique d’Austin Powers face aux situations les plus rocambolesques.​

Mais au-delà de la comédie, cette affaire soulève des questions graves sur la gestion de la sécurité informatique au plus haut niveau de l’État. Utiliser une application grand public pour discuter de plans militaires sensibles ? C’est un peu comme confier les codes nucléaires à un agent aussi maladroit que Mr Bean / Johnny English. Les experts en cybersécurité rappellent que Signal, bien que sécurisée pour le grand public, n’est pas homologuée pour transmettre des informations classifiées. Une évidence qui semble avoir échappé à nos stratèges en herbe.​

Cerise sur le gâteau, Moxie Marlinspike, fondateur de Signal, n’a pas manqué d’ironiser sur la situation. Profitant de l’attention médiatique, il a tourné en dérision cette utilisation hasardeuse de son application, soulignant avec humour que même les plus hauts responsables peuvent commettre des erreurs de débutant.

En somme, cette affaire, digne d’une parodie d’espionnage, révèle une légèreté inquiétante dans la gestion des informations sensibles au sommet de l’État. Si les anti-héros nous faisaient rire par leurs maladresses, il est nettement moins amusant de constater que la réalité dépasse parfois la fiction. Espérons que cette leçon servira à renforcer les protocoles de sécurité, avant que d’autres gaffes ne viennent ternir un peu plus l’image déjà écornée de l’administration en place.

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