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Orientation précoce : quand Élisabeth Borne joue au Mille Bornes avec les bambins

E. Borne propose d'orienter les enfants dès la maternelle, face à leurs rêves de métiers farfelus. L'idée : laisser les enfants rêver avant de les confronter à la réalité

E. Borne propose d’orienter les enfants dès la maternelle, face à leurs rêves de métiers farfelus. L’idée : laisser les enfants rêver avant de les confronter à la réalité

Dans un élan pédagogique digne des plus grands stratèges de cour de récréation, notre ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a récemment suggéré que les enfants devraient, dès la maternelle, réfléchir à leur future carrière. Une déclaration qui laisse perplexe : comment envisager une orientation professionnelle sérieuse quand, à trois ans, on aspire à devenir « princesse vétérinaire » ou « chevalier cosmonaute » ?

Des vocations hautes en couleur

Il est de notoriété publique que l’imagination des tout-petits est sans limites. Voici quelques exemples de métiers rêvés par nos chères têtes blondes :

  • Pompier des arcs-en-ciel : spécialiste en extinction d’incendies célestes
  • Docteur des dinosaures : vétérinaire pour créatures préhistoriques ressuscitées
  • Pilote de tapis volants : expert en transports aériens orientaux
  • Maître des dragons : dresseur professionnel de créatures mythologiques
  • Constructeur de châteaux en nuages : architecte spécialisé en résidences célestes.

On comprend aisément que l’Éducation nationale peine à proposer des formations adaptées à ces carrières d’avenir.

Le Mille Bornes de l’orientation, avant le rétropédalage

Introduire l’orientation professionnelle dès la maternelle, c’est un peu comme jouer au Mille Bornes avec des enfants qui ne savent pas encore compter. On distribue les cartes, on avance tant bien que mal, et on se retrouve vite bloqué par une crevaison ou une panne d’essence. La route vers l’emploi rêvé est semée d’embûches, surtout quand ledit emploi n’existe que dans l’imaginaire débordant des enfants.

Face au tollé suscité par ses propos, Élisabeth Borne a rapidement fait marche arrière, précisant qu’il ne s’agissait pas d’orienter les élèves dès la maternelle, mais de leur donner confiance en eux et de ne fermer aucune porte. Un exercice d’équilibriste qui rappelle que, parfois, mieux vaut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler d’orientation précoce.

Le test de QI des hautes sphères : qui veut gagner une absurdité ?

Face à l’avalanche de déclarations déconnectées de la réalité, un think tank  – le très sérieux Institut National de l’Intelligence Très Relative (INITR) – a proposé d’instaurer un test de QI spécifique pour nos élites dirigeantes : le Quotient d’Incongruité. L’épreuve, digne des jeux télévisés les plus tordus, consiste à évaluer la capacité des candidats à produire l’ineptie la plus spectaculaire en un minimum de mots. Dans l’édition pilote, le jury a été subjugué par la déclaration d’un député affirmant que « les enfants devraient apprendre le télétravail en petite section », tandis qu’une sénatrice a marqué des points avec sa brillante idée d’un bac professionnel « princesse-influenceuse ». Le prix ? Un stage intensif au Pôle Emploi de Narnia.

Si l’idée d’encourager les enfants à réfléchir à leur avenir est louable, encore faut-il adapter le discours à leur âge et à leurs aspirations. Après tout, il sera toujours temps, plus tard, de leur expliquer que « pompier des arcs-en-ciel » n’est pas une option sur Parcoursup. En attendant, laissons-les rêver et jouer, sans leur imposer trop tôt les contraintes du monde adulte.

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