Paix ou trêve en Ukraine : les prévisibles impacts économiques positifs

Paf, la guerre en Ukraine (ou événement, selon d’autres sources) débutée en février 2022 a rapidement eu des effets économiques, touchant ménages et marchés.

Quelques chiffres, pour rappel :

• Dès février 2022, l’engrais est passé de 160 euros à 875 euros la tonne
• En mars 2022, le prix du gaz naturel sur le marché européen atteint des sommets, se négociant jusqu’à 194,715 euros le mégawattheure
• Le même mois, le prix du baril de Brent a atteint 139 dollars, un niveau inédit depuis 2008
• En mai 2022, les prix des céréales ont augmenté de 74,5 % sur un an
• Fin août 2022, les prix spot de l’électricité en France ont atteint un pic de 1 000 €/MWh
• Fin 2022, les prix alimentaires ont augmenté de 20 % par rapport à 2021

…Et je ne parle pas de l’agence Moody’s qui, en octobre 2024, a maintenu la note de la dette française à Aa2 mais a ajouté une « perspective négative », exprimant des doutes sur la capacité du gouvernement à réduire le déficit budgétaire et l’accroissement de la dette.

Il y a eu des profiteurs et des spéculateurs de guerre. Car l’inflation n’a pas seulement été le fait de la guerre aux portes de l’Europe.

Y aura-t-il des profiteurs et des spéculateurs de paix ou de trêve ?

Prévoir les impacts économiques de la trêve ou de la paix avec la théorie économique du parallélisme des formes

Si l’on considère la théorie économique hétérodoxe du parallélisme des formes*, principe exigeant que la procédure ou les modes de modification d’un marché soient identiques à ceux qui ont présidé à sa création, la trêve ou la paix en Ukraine vont donc entraîner, a minima, et sans aucun effort de quelque intervenant (en particulier les politiques, les distributeurs et les industriels) :

• L’engrais repassera à 160 euros la tonne
• Le prix du gaz naturel se contractera d’un facteur 2 (pour les lecteurs ayant la comprenette difficile : il sera divisé par 2)
• Le prix du baril de Brent reviendra à 70 dollars (ah, on vient de m’apprendre qu’il a déjà atteint ce seuil, pourtant le prix des carburants ne baisse pas…)
• Le prix des céréales baissera de 70 %
• L’électricité frôlera les 110 €/MWh
• Fin 2022, les prix alimentaires devraient être en déflation de 20 %, du jamais vu
• Moody’s réévaluera la France avec la note AA, sous la pression des mangeurs d’andouillette qui exigent pourtant le triple A, et la dette ne sera plus qu’un mauvais souvenir

Un miracle, c’est quand le jamais vu arrive.

Parfois, les miracles existent. On les appelle des mirages.

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* Théorie forgée par Friedrich Marx, Pr4vd4

(c) Ill. têtière : photo de Miguel Á. Padriñán