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Le 14 juillet, fête nationale du marronnier

Chaque 14 juillet, la République se rejoue elle-même en boucle : avions, chars, présidence souriante et sécurité bétonnée. Un défilé de certitudes.

Chaque 14 juillet, la République se rejoue elle-même en boucle : avions, chars, présidence souriante et sécurité bétonnée. Un défilé de certitudes.

Ce 14 juillet, la République donne rendez-vous à elle-même. Uniformes impeccables, avions rugissants, parterre d’invités triés sur le volet : le défilé du 14 juillet, événement républicain par excellence, offre à la France un miroir de ses forces, de ses symboles, de son indéfectible attachement aux figures de l’ordre. Et aux rituels.

Cette année encore, le ciel matinal de Paris s’ouvre au vrombissement des hélicoptères. Le traditionnel défilé du 14 juillet, réglé comme du papier à musique, déroule son cérémonial millimétré entre l’Arc de Triomphe et la place de la Concorde. Le parcours et l’horaire du défilé demeurent inchangés, assurant à la mémoire nationale un point de fixation aussi stable que symbolique.

En tribune, le président de la République salue avec solennité les unités à pied, les engins blindés, les escadrons à cheval. Le président fait très bon accueil à la nation invitée, aux invités d’honneur, à ses homologues venus partager le prestige martial de la patrie des droits de l’homme. À ses côtés, la première dame très en beauté, comme à son habitude, incarne avec raffinement ce subtil équilibre entre gravité protocolaire et sourire républicain.

Du sol au ciel, l’excellence française en mouvement

Sous les applaudissements discrets mais réguliers, défilent les corps d’armée et leur spécificité. L’armée de terre et ses chars, ses VAB, ses engins à chenilles savamment alignés. L’armée de l’air, ses Mirage et Rafale, et bien sûr, la prestation de haut vol de la Patrouille de France, déposant dans le ciel parisien un panache tricolore d’une géométrie presque émotive. Les marins, les commandos, les bérets verts, les pompiers de Paris, les gendarmes mobiles défilent en ordre impeccable. Sans oublier, comme chaque année, le pas cadencé des légionnaires, toujours en queue de cortège, toujours à contre rythme, toujours spectaculaires.

Les unités civiles, les jeunes en Service national universel, les cadets, les représentants de la sécurité civile, ont aussi droit à leur moment de gloire nationale ; une présence discrète mais symbolique, signe de la continuité républicaine et du lien entre armée et jeunesse.

Une vitrine technologique et politique

Quelques nouveautés technologiques ou militaires sont présentées cette année, même si, pour des raisons de confidentialité évidente, seules quelques bribes nous sont communiquées. À l’heure des conflits internationaux, leur simple présence suffit à affirmer la puissance de la France, sa capacité de réponse, son engagement dans les mutations stratégiques du monde contemporain.

Au-delà de la performance militaire, le défilé ce cet année est aussi un message diplomatique. Il rappelle l’ancrage européen et atlantiste de la France, il célèbre des coopérations, des solidarités, des fidélités. Le protocole accompagnant le défilé témoigne de cette mise en scène complexe de la République et de ses alliances.

Paris sous haute surveillance

La sécurisation du périmètre, une fois encore, est à la hauteur de l’événement. Des Champs-Élysées à la Concorde, tout est bouclé, filtré, survolé. Un dispositif exceptionnel, véritable dôme de fer au-dessus de la capitale, empêche toute intrusion et rassure autant qu’il rappelle la réalité des menaces. Certes des incivilités (voitures incendiées, violences envers les forces de l’ordre…) ont été constatées, mais restent en diminution, principalement grâce à un arsenal de mesures récemment prises par le Gouvernement.

La nation est là, spectatrice fidèle. Alignée sur les trottoirs, penchée aux fenêtres, rivée aux écrans. Elle regarde passer l’Histoire et sa mise en scène annuelle. La République se regarde défiler, en uniforme et en silence.

***

Note d’utilisation de cet article : cet article est éternel. Il concerne le défilé du 14 juillet de cette année, des années suivantes, des années précédentes. Il est l’illustration de la vacuité informationnelle des marronniers, recyclant sans fin des thèmes stériles pour combler le vide d’une actualité prévisible, tout en flattant notre goût pour la répétition. Dossier à venir sur Pr4vd4 : Les marronniers permanents.

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