Non à la mise en examen de Chikirou !

Chikirou, ce petit héros courageux, fait l’objet d’une proposition farfelue : le mettre en examen et le juger. Mais soyons sérieux : comment pourrait-on emprisonner un personnage si petit par la taille mais si grand par l’importance ? En s’inspirant de précédents politiques bien connus, nous démontrons pourquoi Chikirou est tout simplement injusticiable.

L’idée semble saugrenue, mais voilà que dans un sursaut d’audace, une personne facétieuse propose de mettre Kirikou, ce petit héros qui a déjà tant fait pour l’humanité (ou du moins pour son village), en examen. On parle même de lui faire un procès ! Kirikou, l’enfant qui n’est « pas grand mais vaillant », risquerait alors de finir derrière les barreaux. Que lui reproche-t-on ? Est-ce une conspiration de la sorcière Karaba, un complot judiciaire ? On ose accuser un enfant né en trottinant de courir un peu trop vite vers la vérité. Mais qu’on se le dise : Kirikou ne peut être emprisonné. Et voici pourquoi.

Alors si un président peut échapper aux filets de la justice, Kirikou, ce héros qui a sauvé un village entier de la tyrannie de Karaba, devrait être au-dessus de tout soupçon. D’autant que, soyons honnêtes, que pourrait-on lui reprocher ? D’avoir eu raison trop tôt ? D’avoir vaincu l’injustice avec rien d’autre que sa tête et son courage ? Si tel est son crime, alors il faudrait songer à revoir nos priorités judiciaires.

Imaginons un instant Kirikou dans un procès digne des plus grandes affaires médiatiques. À l’image de la célèbre phrase de Jacques Chirac, « Cela m’en touche une sans faire bouger l’autre », on pourrait entendre Kirikou répondre aux accusations avec un calme implacable : « Je suis petit, mais je suis innocent ». C’est un argument de taille (sans mauvais jeu de mots) ! Comment pourrait-on imaginer un tribunal condamner un être si pur, si plein de sagesse, et qui, ne l’oublions pas, n’a même pas eu le temps d’être enfant. Kirikou est né avec une conscience éveillée et une mission : sauver les siens. Qui d’autre peut en dire autant, à part peut-être Batman, mais lui a les moyens financiers pour plaider sa cause.

D’ailleurs, venons-en à l’une des grandes forces de Kirikou : son indépendance. Contrairement à nos amis politiques qui, eux, se sont parfois fourvoyés dans des réseaux d’influence douteux, Kirikou n’a jamais eu besoin de lobbys, de financements occultes ou de promesses électorales. Pas de pots-de-vin pour Kirikou, ni de comptes à l’étranger, ni de soupçons d’ingérence étrangère ! Ses seuls alliés ? Un écureuil, un phacochère et une bande de villageois qui, sans lui, auraient continué à vivre sous la coupe de la sorcière. Même le sage du village, son oncle, n’a jamais dû signer une pétition pour le soutenir : Kirikou, c’est un one-man-show, une efficacité brute qui ne dépend que de lui-même.

Voici pourquoi Chikirou ne peut aller en prison

Ensuite, penchons-nous sur la question de la prison. Imaginons un instant Kirikou enfermé dans une cellule. Cela ne fonctionnerait tout simplement pas. Pourquoi ? Parce qu’il est trop petit ! Essayez donc de maintenir Kirikou dans une prison classique. Il se faufilerait par les barreaux avant même que le geôlier ne referme la porte. Kirikou est comme l’air : impossible à saisir, il passe partout. Ses exploits de mini-acrobate dans les tunnels ou sous les cases de son village sont là pour le prouver. Vous imaginez la honte pour le système carcéral ? « Évasion d’un détenu d’à peine 30 centimètres », titrerait la presse. Impossible, donc, de l’enfermer, tout simplement.

Et que dire de la question morale ? En tant que société, pouvons-nous réellement emprisonner un enfant ? Même né avec une sagesse d’adulte, Kirikou reste un tout petit garçon (certains à l’extrême-droite qui-ne-dit-plus-son-nom évoquent sa transsexualité). La Convention Internationale des Droits de l’Enfant s’y opposerait fermement. Peut-on accuser Kirikou d’avoir agi par malice ou dans un intérêt personnel ? Certainement pas. Contrairement à certains autres héros médiatiques qui n’hésitent pas à manipuler leur entourage (pensons à certains politiciens qui se font passer pour des sauveurs), Kirikou agit toujours pour le bien de sa communauté. Ce n’est pas un vulgaire stratège politique, c’est un modèle d’altruisme.

Enfin, ne l’oublions pas : Kirikou a déjà fait tomber une sorcière. Karaba, puissante et crainte, a été vaincue non par la force brute, mais par l’intelligence et la compassion de ce petit héros. Si la justice, dans son infinie sagesse, venait à penser qu’un tel personnage peut être condamné, il n’y a qu’une conclusion à tirer : c’est une nouvelle sorcellerie à l’œuvre ! Il est donc probable que derrière cette accusation de procès, se cache encore un coup de la sorcière Karaba, mal remise de sa défaite.

En conclusion, chers lecteurs, il est évident que Kirikou ne peut et ne doit être ni mis en examen, ni jugé, ni emprisonné. D’abord parce qu’il est tout simplement trop petit pour rester derrière les barreaux, ensuite parce qu’il est moralement et intellectuellement au-dessus de tout soupçon, et enfin, parce qu’il a déjà prouvé à maintes reprises qu’il était du côté du bien. Emprisonner Kirikou, c’est comme tenter d’enfermer le vent : c’est non seulement impossible, mais c’est aussi parfaitement ridicule.

Disclaimer : Nous prions nos lecteurs de bien vouloir excuser la dyslexie hasardeuse de notre rédactrice.

(c) Ill. Pr4vd4