Pølitique

Une bombe à partager entre alliés européens

Par Laika 031157

Le 7 mars 2025

Et si l'Europe partageait ses bombes atomiques ? Un Airbnb de l'Apocalypse, un bouton rouge à 27 doigts... Idée est absurde ?

Et si l’Europe partageait ses bombes atomiques ? Un Airbnb de l’Apocalypse, un bouton rouge à 27 doigts… Idée absurde ?

Ça y est, c’est officiel : après les vacances partagées, les comptes Netflix à diviser en quatre et les barbecues où tout le monde ramène ses chipos et ses sardines Rousseau, l’Europe pourrait bientôt se mettre à la dissuasion nucléaire mutualisée.

Selon certaines rumeurs, la France envisagerait de prêter ses bombinettes atomiques à ses voisins européens. Quoi de mieux pour renforcer l’unité européenne qu’un bouton rouge passé de main en main comme une clé USB ?

Un « Airbnb » de l’Apocalypse ?

Imaginez la scène : l’Allemagne réserve la bombe pour le week-end, l’Italie la prend en août (faut bien que tout le monde parte en vacances) et la Belgique hésite encore entre la garder ou la prêter au Luxembourg à condition qu’ils rapportent des bières. Il suffira de remplir un petit Google Form : « Voulez-vous la bombe thermonucléaire en option Premium ou Eco ? » Et hop, livraison en 24 heures chrono.

On imagine déjà les quiproquos : « Ah zut, on a oublié de rendre la bombe à l’Espagne, ils en avaient besoin pour leur parade militaire ! » Ou encore la Pologne qui appelle en urgence : « On peut avoir un rechargement express ? On a utilisé la dernière en répétition ! »

« 99 Luftballons » est une chanson de Nena, sortie en 1983 en pleine guerre froide. Elle raconte l’histoire de 99 ballons lâchés dans le ciel, qui sont pris pour des missiles par les systèmes de défense. Cet incident déclenche une réaction en chaîne, menant à une alerte nucléaire et à la destruction du monde.

Un bouton rouge, 27 doigts

Le vrai casse-tête reste de savoir qui appuie sur le fameux bouton rouge. Comment fait-on ? On tire au sort ? Pierre-papier-ciseaux au Conseil de l’UE ? Et si c’est la Suède qui gagne, est-ce qu’on a droit à une frappe thermonucléaire développement durable ?

Bien entendu, on peut imaginer un modèle « collaboratif » : chacun tourne un peu le bouton, comme un coffre-fort. Mais vu le rythme de prise de décision européen, il faudrait une petite année pour qu’ils se mettent d’accord sur la couleur de l’enveloppe portant l’ordre avant même de songer à appuyer.

Bonus : le SAV de l’Apocalypse

Pour rassurer tout le monde, Paris pourrait aussi offrir un service après-vente. Un pépin avec votre missile ? Pas de souci, appelez le « 01-NUKE-HELP » et un expert vous guidera : « Si la lumière clignote en rouge, c’est normal. Si elle clignote en vert, planquez-vous. »

Et puis, à ce stade, pourquoi ne pas aller plus loin ? On pourrait même lancer un programme de parrainage : « Apportez un nouvel allié, recevez une ogive gratuite ». Après tout, qui n’aimerait pas recevoir une tête nucléaire sous le sapin à Noël ?

Une bombe, mais solidaire

La dissuasion nucléaire partagée, c’est un peu comme une colocation, mais avec plus de risques d’incendie. Et si l’idée semble absurde, c’est qu’elle l’est probablement. Mais bon, après avoir géré un Brexit, un Covid et des élections européennes sous tension, pourquoi ne pas tenter la roulette russe atomique en bonus ?

Allez, avec un peu de chance, la bombe sera peut-être bientôt dispo sur Vinted. « État : servi une seule fois, presque neuf ».