Ch4ud l’infø

Le motoculteur, cet engin de mort

Les accidents de motoculteur causent des blessures graves et touchent toutes les tranches d'âge. Comment renforcer la sécurité des jardiniers ?

Les accidents de motoculteur causent des blessures graves et touchent toutes les tranches d’âge. Comment renforcer la sécurité des jardiniers ?

Aucun département n’est épargné. Et un habitant sur 10.000 est touché. Nos confrères de la presse régionale ont relevé non pas des chiens écrasés mais des victimes aux membres broyés, amputés, ou a minima entaillés en Auvergne, Aveyron, Côtes d’Armor, Deux-Sèvres, Dordogne, Drôme, Gard, Haute-Garonne, Haute Savoie (à Sciez, cela ne s’invente pas), Hérault, Indre, Loire-Atlantique, Lot-et-Garonne, Meuse, Moselle, Pyrénées-Orientales, Vendée… En cause, un motoculteur mal maîtrisé (pourtant domestique et non sauvage).

Le motoculteur, outil prisé des jardiniers et agriculteurs, peut en effet se transformer en véritable cauchemar lorsqu’il échappe au contrôle de son utilisateur. Les accidents impliquant ces engins sont souvent d’une gravité extrême, principalement en raison de la puissance des fraises rotatives (pas seulement en Bretagne) conçues pour labourer la terre. Lorsqu’elles entrent en contact avec le corps humain, les conséquences sont dramatiques : membres broyés, amputations inévitables et, dans les cas les plus tragiques, décès suite à des hémorragies massives. Sans parler des conséquences psycho-traumatiques.

Victimes tous horizons d’un motoculteur sauvageon

Contrairement à une idée reçue, les accidents de motoculteur ne concernent pas uniquement les professionnels de l’agriculture. Les victimes sont de tous âges et proviennent de divers milieux. Par exemple, un homme de 80 ans à Caraman en Haute-Garonne, un nonagénaire à Chantemerle-les-Blés dans la Drôme, ou encore une femme de 45 ans à Clermont-de-Beauregard en Dordogne, ont tous été grièvement blessés en manipulant un motoculteur. Ces incidents se produisent aussi bien en milieu rural qu’urbain, rappelant que personne n’est à l’abri.

Les causes récurrentes des accidents

La majorité des accidents surviennent lors de manœuvres en marche arrière. L’utilisateur, souvent déséquilibré, trébuche et se fait happer par les fraises en rotation. Dans d’autres cas, des vêtements amples sont attrapés par la machine, entraînant la victime vers les lames tranchantes. L’absence de dispositifs de sécurité adéquats et le manque de formation à l’utilisation de ces engins augmentent considérablement le risque d’accident.

Vers une réglementation plus stricte des motoculteurs

Face à la dangerosité des motoculteurs, il est impératif de renforcer les mesures de sécurité des jardiniers. Pourquoi ne pas envisager la création d’un « permis motoculteur » obligatoire, attestant de la compétence de l’utilisateur ? Le port de bottes en acier ou en kevlar pourrait devenir une norme, tout comme l’intégration de tests d’alcoolémie sur les machines pour éviter toute utilisation sous influence. Et si, poussant la réflexion à l’extrême, une loi interdisait purement et simplement ces « machines de mort », obligeant ainsi les jardiniers à revenir aux outils manuels tels que la grelinette, la binette ou la pelle ? Certes, cela relèverait de l’utopie, mais l’idée souligne l’urgence d’une prise de conscience collective et d’une action réglementaire forte pour prévenir de nouveaux drames.

Lire notre dossier Bricolage & Jardinage

(c) Ill. têtière : DALL·E 2025-02-21 10.18.37 – A dramatic panoramic illustration of a green-colored garden with a small but powerful garden tiller.

La bonne pub sur Pr4vd4.net

Commentez cet article de Pr4vd4

Connectez-vous ou inscrivez-vous pour commenter => Se connecter ou s inscrire sur Pr4vd4

Leave a Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

To Top