Ach ! Le métro parisien n’est pas un klein moyen de transport : il est le symbole d’une mécanique implacable, un cercle sans fin où l’homme moderne s’abandonne à la répétition. Teufel ! Chaque matin, il descend sous terre comme s’il plongeait dans le royaume d’Hadès, empruntant inlassablement les mêmes couloirs, soumis à une régularité qui le dépouille de sa volonté propre. Nein, nein, neeeein ! Ce n’est pas lui qui décide de son mouvement, mais le flux, la machine, cette immense bouche d’acier qui l’absorbe et le recrache à heure fixe.
Le métro : une cage moderne
Donnerwetter ! Il se croit libre, mais il est enfermé ! Le métro est un espace quadrillé, une grille invisible où chaque trajet est un itinéraire prédéterminé. Son réseau de tunnels ne laisse aucune place à l’errance, aucune échappatoire. L’homme du métro incarne le « dernier homme« (Also sprach Zarathustra, 1883-1885) – cet être las, domestiqué, qui ne cherche plus la grandeur mais se satisfait d’un confort médiocre, bercé par la fausse promesse du progrès technique.
Pfui ! Comment a-t-il pu tomber si bas ? Où est la grandeur de l’homme libre, du créateur ? Loin de s’élever, il se courbe sous la loi de la machine. Il ne vit pas, il circule.
Les incivilités : l’expression d’une volonté de puissance refoulée
Ach, quel chaos ! Parfois, au milieu de cette morne procession, surgissent des éclats. Agressions, bousculades, regards pleins de défi – zum Teufel ! Ce que l’on nomme « incivilités » n’est-il pas, au fond, l’expression d’un instinct de vie étouffé ? Ces violences sont les manifestations maladroites d’une volonté de puissance bridée, d’une énergie qui cherche à s’affirmer dans un espace où tout la nie.
Mais hélas ! Ces révoltes restent aveugles. Elles ne sont pas une libération, mais un pur réflexe destructeur. Nihilismus ! Elles ne créent rien, elles ne font que briser pour briser, car l’homme du métro ne sait plus comment reconquérir sa grandeur autrement que par la tension et l’affrontement.
Vers un renversement des valeurs ?
Aber halt ! Tout n’est peut-être pas perdu. Il suffirait d’un pas hors des rails. Il suffirait de refuser l’itinéraire imposé, de briser le cycle et de redonner au mouvement sa force première : celle d’un élan créateur. Warum nicht ? Pourquoi ne pas réinventer son propre trajet, retrouver cette puissance d’agir que le métro lui dérobe ?
Mais peut-on encore échapper à ce système, à cette Zwangsmoral (morale de la contrainte) qui dicte chaque mouvement, chaque temps d’arrêt ? L’homme du métro pourra-t-il redevenir un maître et non un esclave ? Oder ist er verdammt ? Ou bien est-il condamné à errer, encore et encore, dans cette cage souterraine, répétant chaque jour son propre effacement ?
Gott sei uns gnädig !
Auteur : Friedrich N.
(c) Ill. Pr4vd4.net

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