Alors que Paris fanfaronne avec ses trois zones de baignade estivales dans la Seine – ces havres de fraîcheur où l’on frôle l’E. coli comme un vieux pote de lycée –, Choisy-le-Roi pousse l’audace un cran plus loin. Face à l’affluence macabre de cadavres repêchés, la municipalité annonce l’ouverture d’une quatrième zone dédiée… aux baigneurs post-mortem. Une initiative qui transforme le fleuve en spa éternel pour ceux qui ont choisi (ou pas) de plonger dans l’ultime grand bain. Silures géants et harpons policiers en guise de maîtres-nageurs : bienvenue dans le nouveau paradis aquatique des défunts.
Imaginez : vous êtes las de la vie, ce treadmill existentiel que Kierkegaard décrivait comme un saut dans l’absurde. Au lieu de sauter du pont, pourquoi ne pas opter pour une immersion consentie dans la Seine ? À Choisy-le-Roi, la nouvelle zone de baignade n’accueille que les candidats au grand sommeil aquatique. Pas de brassières obligatoires, pas de crème solaire – juste un formulaire posthume où l’on coche « oui » pour une dernière trempette. Sociologiquement, c’est du génie : Durkheim revisité, où le suicide anomique devient une activité de loisir fluvial. Les corps repêchés cet été ? Des pionniers involontaires, des trendsetters du trépas trendy, flottant comme des messages en bouteille dans un fleuve qui, selon les psychanalystes lacaniens, symbolise le grand Autre – cet inconscient collectif pollué par nos déchets refoulés.
Politiquement, c’est un coup de maître. Tandis que Paris se vante de ses baignades olympiques – rappelons qu’Anne Hidalgo s’y est jetée corps et âme, promettant une eau plus propre qu’une conscience de politicien –, Choisy-le-Roi répond avec une inclusivité funèbre. « Pourquoi discriminer les vivants ? », ironise un conseiller municipal fictif. Ici, on égalise : les morts ont droit à leur coin de fleuve, happés par des silures mutants dignes d’un film de Cronenberg (ah, Cronenberg et ses bières !), ces poissons freudiens qui engloutissent les pulsions de mort. Et la police fluviale ? Des harponneurs poètes, transformant chaque repêchage en performance art, à la manière de Marina Abramović affrontant le vide – mais avec des gaffes et des sirènes.
Inauguration VIP : des politiciennes prêtes à (encore) plonger
Le clou du spectacle ? L’inauguration, prévue sous un ciel gris parisien, avec en guest stars la ministre des Sports et la maire de Paris. Amélie Oudéa-Castéra, déjà habituée aux eaux troubles de la politique macronienne, viendra faire une « trempette » symbolique – un clin d’œil à ses immersions passées, où elle a frôlé l’hypothermie et la chute en mode ushiro ukemi, pour la gloire des JO. Quant à Anne Hidalgo, cette Sisyphe aquatique qui roule son rocher fluvial depuis des années, elle promet de s’y baigner « pour de vrai cette fois ». Référence philosophique : comme chez Camus, l’absurde triomphe quand on embrasse le mythe – ici, celui d’une Seine baignable. Mais attention : seules les âmes défuntes sont admises. Les vivantes risquent-elles une transformation kafkaïenne en cadavres flottants ? Les rumeurs bruissent comme les remous du fleuve.
Psychanalytiquement, c’est fascinant. Freud verrait dans cette zone un retour au principe de plaisir mortifère, où le Thanatos l’emporte sur l’Éros – sauf que l’Éros, c’est le silure qui vous câline du fond vaseux. Et politiquement ? Une satire vivante (ou morte) de l’écologie urbaine : pendant que l’on dépollue pour les touristes, on aménage pour les trépassés. Choisy-le-Roi, ce n’est plus une banlieue oubliée, mais un hub thanatotouristique, où les corps s’accumulent comme des likes sur un post viral.
Des bienfaits santé inattendus pour les baigneurs éternels
Dans la rubrique Santé et Sport de Pr4vd4.net, on ne peut ignorer les vertus thérapeutiques de cette initiative. Pour les vivants, c’est une leçon de mindfulness : contemplez la Seine, ce miroir heideggerien de l’être-pour-la-mort, et relativisez vos soucis. Pour les morts, c’est du wellness posthume : flottement zéro gravité, massage par courants, et exfoliation naturelle aux microplastiques. Oubliez les spas de luxe ; ici, c’est gratuit, inclusif, et éco-responsable – les corps se décomposent en nutriments pour la biodiversité fluviale.
Mais attention aux risques : un harpon mal ajusté, et c’est la fin de la baignade. Ou pire, un silure géant, ces Léviathans qui règnent sur l’état de nature sous-marin. Sociologiquement, cela questionne : est-ce une gentrification funèbre ? Les cadavres de bobos parisiens évinceront-ils ceux des banlieues ? Pop culture oblige, on pense à « The Walking Dead », mais en version aquatique – des zombies flottants réclamant leur droit à la brasse coulée.
Vers une Seine inclusive : l’avenir des sports nautiques funèbres
Cette quatrième zone marque un tournant. Philosophiquement, c’est nietzschéen : affirmer la vie en célébrant la mort, transformer le fleuve en éternel retour des corps. Politiquement, c’est une pique aux JO greenwashing : pendant que l’on nage pour des médailles, d’autres coulent pour l’éternité. Nous applaudissons cette audace, tout en rappelant : si vous êtes vivant, restez sur les quais. La Seine n’est pas pour les tièdes – Révélation apocalyptique inside.
(c) Ill. têtière : Pr4vd4.net

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