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Les politiques français quittent X… mais swipent toujours à droite !

Exclusif - Face aux taxes US, des politiques quittent X mais pas Tinder. Un Minitel 2.0 (TéleTartine) est prévu pour une com' "souveraine"

Exclusif – Face aux taxes US, des politiques quittent X mais pas Tinder. Un Minitel 2.0 (TéleTartine) est prévu pour une com’ « souveraine »

Panique à l’Élysée et dans les stories Instagram : face à la dernière salve de droits de douane annoncée par les États-Unis, une poignée de politiques français, toujours prompts à monter au créneau numérique quand il s’agit de montrer leur indignation en 280 caractères, ont décidé de quitter les réseaux sociaux américains. Leurs équipes de com’, la main tremblante sur Canva, ont confirmé : X (ex-Twitter), Instagram, et même LinkedIn seraient désormais persona non grata dans la communication souveraine.

Mais rassurez-vous, pas touche à Tinder. La diplomatie horizontale reste une priorité.

X-it stratégique

C’est Géraldine Truffe (Modem, Haute-Loire), qui a lancé le mouvement avec un post sobrement titré “Assez ! Je quitte X !”, publié… sur X. La députée a ensuite expliqué, lors d’une conférence de presse organisée dans un Monoprix, entre le rayon jus de fruits et les Tupperwares en promo, que “la France ne peut pas continuer à nourrir la bête américaine pendant qu’elle taxe notre bon Roquefort et nos petites voitures électriques qui tombent en panne au bout de deux ronds-points.”

Elle a été suivie par une vingtaine de collègues, dont Jean-Régis Cambouis (Les Républicains, Dordogne), qui a carrément brûlé son smartphone devant les caméras de BFM, avant de se raviser : “C’était un vieux Huawei, je le changeais de toute façon.”

Réseaux sociaux oui, mais souverains

La fronde numérique prend donc une tournure presque gaullienne. “Nous avons besoin d’indépendance digitale”, martèle Clément Bordelais, secrétaire d’État à la Transition Connectée. “L’idée, c’est de créer un écosystème numérique 100% français, 100% libre, et 100% incompréhensible.”

Un projet de “Minitel 2.0” est donc sur la table. Son nom de code ? TéleTartine. Développé dans un bunker situé dans le Loir-et-Cher, il devrait permettre aux citoyens de dialoguer en temps réel via des terminaux beige taupe, tout en regardant des rediffusions de Questions pour un champion. L’appareil serait alimenté exclusivement par (rétro) pédalage citoyen.

Un appel d’offre a été lancé pour produire 68 millions de terminaux, compatibles avec la box fibre, les gants de jardinage, et les humeurs de la SNCF.

Soutenu par le lobby des collectionneurs de machines inutiles, le projet pourrait même être couplé à une imprimante matricielle, “pour garder une trace papier des débats sur la réforme du bac.” Selon une source proche du dossier, “ça ne servira à rien, donc ce sera 100% français.”

Un prototype aurait déjà été testé à l’Assemblée nationale. Résultat : 4 députés se sont coincés les doigts dans le clavier, 2 ont tenté d’y insérer leur carte Vitale, et un sénateur a demandé s’il pouvait y regarder “un film coquin”.

Tinder, la dernière ligne de front

Mais là où cette guerre numérique atteint un sommet de contradiction, c’est bien dans la liste des applications sacrifiées… ou non. Si les politiques quittent X “par principe”, Tinder, lui, reste précieusement dans leurs téléphones. “C’est pas un réseau social, c’est un outil de proximité”, assure un ministre sous couvert d’anonymat, tout en swipant à droite sur une ostéopathe du 15e.

Un autre, habitué des plateaux télé et des matchs de tennis truqués, explique : “Tinder, c’est pas américain, c’est international. C’est comme l’ONU mais avec des gens qui ont des selfies dans leur salle de bain.”

La Commission Nationale de l’Éthique Politique (CNEP) aurait été saisie pour “usage incohérent des applications”. Elle a répondu par un communiqué laconique : “On a matché nous aussi, on comprend.”

Mastodon, Bluesky, et autres trous noirs

Dans la foulée, certains ont tenté de s’exiler sur des réseaux alternatifs. Le député socialiste Quentin Lardon s’est ainsi inscrit sur Mastodon, le réseau décentralisé dont personne ne comprend le fonctionnement, y compris ses fondateurs. “J’ai posté une photo de mon chien. J’ai eu trois likes, dont deux de moi-même. C’est le peuple qui parle.”

Bluesky a aussi séduit quelques aventuriers du clavier. “J’ai voulu rejoindre la résistance”, raconte Sandrine Mouton (EELV). “Mais je suis tombée sur un mec qui postait uniquement des photos de son motoculteur. J’ai fui.”

Un “Airbnb national” et un “Netflix patriote” dans les cartons

Mais ce n’est pas tout : dans un accès de fierté technologique, l’exécutif envisage aussi de nationaliser l’hébergement de vacances. Le projet “AirBaguette” permettrait de réserver des chambres de bonne en Corrèze directement via le code postal, avec la promesse “zéro clim, zéro wifi, 100% moustiques”.

Dans la même veine, un Netflix français serait en développement sous le nom “Télémaison+”. Uniquement dédié aux productions nationales, il diffuserait des rediffusions de Joséphine, ange gardien, des documentaires sur les années Pompidou, et des longs-métrages où Jean Dujardin incarne un flic désabusé mais sensible.

Le ministre de la Culture, visiblement ému, a déclaré : “Nous allons reconquérir notre souveraineté narrative. Et si ça ne marche pas, on a encore quelques DVD de Camping 2.”

Une souveraineté sélective

On retiendra surtout de cette révolution numérique à la française une sorte de souveraineté à la carte. Quitter X pour protester contre les États-Unis ? Oui. Abandonner Tinder ? Jamais. Supprimer Instagram ? Peut-être, mais seulement après avoir posté la photo de l’atelier “Fabrique ton tote bag citoyen” à la Fête de la Rose.

Au fond, ces départs numériques rappellent les campagnes anti-malbouffe lancées par des gens qui grignotent des chips bio à 23h en cachette. Un mélange de posture, d’indignation, et de bonne vieille hypocrisie artisanale.

Le Minitel reviendra-t-il sauver la République ? Difficile à dire. En attendant, une chose est sûre : la France ne manquera pas de bande passante pour rire d’elle-même.

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