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Pølitique

Valérie Pécresse fait ses valoches de la région, à la raison d’État

Valérie Pécresse rêve de gouvernement. Entre flatteries macroniennes, souvenirs de stage en charcuterie et contacts russes, elle se voit en (premier) ministre

Valérie Pécresse rêve de gouvernement. Entre flatteries macroniennes, souvenirs de stage en charcuterie et contacts russes, elle se voit en (premier) ministre

Après un échec présidentiel aussi retentissant qu’un concert de Johnny à l’Opéra, Valérie Pécresse, reine des budgets troués et des virages à 180°, se prépare à un nouveau coup d’éclat : entrer au gouvernement. Entre calculs, souvenirs de stage chez William Saurin et amitiés russes, la présidente sortante d’Île-de-France livre à Pr4vd4 pourquoi elle est la femme de la situation. Ou du moins, celle qui sait où se trouvent les saucisses.

Il y a des moments où l’on sent que l’Histoire vous tend les bras. Ou du moins, un portefeuille ministériel. Après avoir mené la région Île-de-France avec la rigueur d’un comptable qui oublie ses lunettes, après avoir offert à la droite un score présidentiel aussi mémorable qu’un épisode de Plus belle la vie, me voilà, Valérie Pécresse, prête à servir. Encore. Toujours.

Certains diront que je suis opportuniste. Je préfère le terme « réaliste ». La France a besoin de moi. Pas de ceux qui croient encore aux programmes, aux idéaux, ou pire, à l’écologie. Non, la France a besoin d’une femme qui sait gérer les budgets comme on gère un stage au néolithique chez William Saurien* : avec pragmatisme, un peu de gras, et une pointe de désinvolture.

Macron, Brigitte et moi : une histoire de coiffure (et de pouvoir)

Je ne vais pas mentir : Emmanuel et moi, c’est une histoire compliquée. Lui, le jeune prodige de la finance, moi, l’héritière d’une droite qui ne sait plus très bien où elle va. Mais aujourd’hui, je suis prête à oublier nos différends. Après tout, qui mieux que moi pour incarner cette synthèse si chère à la Ve République : un mélange de libéralisme économique et de conservatisme social, le tout saupoudré d’un zeste de mépris pour les petites gens ?

Et puis, il y a Brigitte. Une femme de caractère, une éducatrice, une première dame qui n’a pas peur de dire ce qu’elle pense. Moi aussi, je suis comme ça. Enfin, presque. Sauf que moi, je sais me coiffer. Et ça, dans la politique française, c’est un atout.

Les Républicains ? Quels Républicains ?

Mes amis de LR me diront peut-être : « Valérie, tu nous abandonnes ? » Mais je leur répondrai : « Mes chers, je vous quitte pour mieux vous servir. » Après tout, qui mieux qu’une ministre Pécresse pour défendre les intérêts de la droite dans un gouvernement qui n’en a que faire ? Je serai votre cheval de Troie. Votre agent double. Votre saucisse dans la purée qui s’annonce.

Et puis, avouons-le : LR a besoin de moi. Après mon score de 2022, le parti a dû faire un appel aux dons. Moi, j’ai fait un appel à la raison. La raison d’État, bien sûr.

Pourquoi pas l’Éducation nationale ? Parce que j’ai déjà donné

On me proposera peut-être le ministère de l’Éducation. Non, merci ! J’ai déjà été ministre de l’Enseignement supérieur. Et puis, Elisabeth Borne y est passée, et franchement, elle a mis la barre trop à gauche pour moi. Moi, je préfère les ministères où l’on peut encore faire des économies. La Ville, par exemple. Ou le Logement. Des ministères où l’on peut parler de grands projets, de rénovation, de mixité sociale… tout en continuant à vivre à Versailles.

Et puis, avouons-le : après avoir géré l’Île-de-France, je sais ce que c’est que de faire des trous dans les budgets et de rustiner dans tous les bords. La France a besoin de cette expertise.

Mes atouts : Bolloré, les Russes et la charcuterie

Qu’est-ce que j’apporte de plus qu’un(e) autre ? D’abord, j’ai de bonnes relations avec le groupe Bolloré. Grâce à mon père, bien sûr. Vincent Bolloré, c’est un peu mon parrain. Pas au sens mafieux, hein. Enfin, pas tout à fait.

Ensuite, il y a la Russie. Je parle russe, j’ai rencontré Sergueï Jirnov, un officier du KGB, en 1991. À l’époque, c’était romantique. Aujourd’hui, c’est un atout. Dans un monde où l’on parle de souveraineté, de dépendance énergétique, d’influence, qui mieux qu’une femme qui a des contacts à l’Est pour négocier avec Poutine ?

Et puis, il y a mon stage chez William Saurin. Certains en rigolent. Moi, j’en suis fière. J’ai appris à gérer les saucisses. Et un gouvernement, c’est un peu comme une usine de charcuterie : il faut savoir gérer les empotés, les boyaux et leurs bruits, ainsi que les odeurs (le bruit et l’odeur, c’est Chirac qui me les a enseignées).

Et si tout foire ?

Bien sûr, il y a un risque. Quitter la région, c’est prendre des Paris. Mais je suis une joueuse. Et puis, après mon échec à la présidentielle, que reste-t-il à perdre ? Ma dignité ? Elle est déjà bien entamée. Mon honneur ? Il est relatif.

Alors, je me lance. Parce que la politique, c’est comme une bonne tambouille campagnarde (le mot « campagne » me permet de me rapprocher du populo) : il faut savoir mélanger les ingrédients, même les plus improbables. Je sais faire ça.

« Valérie Pécresse, future Première ministre ? », vous dites-vous.. Pourquoi pas. Après tout, dans un pays où l’on a déjà eu un président qui n’aimait pas les gens qui ne réussissent pas, une ministre qui ne sait pas gérer un budget, et un gouvernement qui change plus souvent que les chaussettes de Macron, tout est possible. Même l’impossible.

Je pourrais bien être la prochaine saucisse du gouvernement. Et cette fois, ce ne sera pas un stage.

Les valises du 8 septembre

***

* Ceci n’est pas un placement de produit ni un post sponsorisé

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